L’un assemble sur ses feuilles une multitude d’objets, de personnages et de détails qu’il réduit à leur forme la plus simple, constituant des tables de pictogrammes singulières. L’autre évoque en quelques vifs coups de pinceaux des personnages et des objets morcelés, comme dilués dans la réserve blanche ou dans la trame minutieuse de ses planches. Par leur manière de penser et de vivre le dessin, Jochen Gerner et Guillaume Chauchat partagent de nombreux points communs, terrain fertile pour une rencontre déliée. Ils ont travaillé par correspondance, s’envoyant par mail l’image qui allait déclencher la suivante, l’un après l’autre. Au cours de cet échange, certains emprunts fréquents ont permis à chaque auteur d’injecter un peu de son univers dans le dessin de l’autre : le dialogue devient un face à face, avec l’autre et avec soi. En faisant de leurs dessins des modules que l’on peut assembler librement, ils nous invitent à poursuivre ce cheminement et à délier les fils de leur imaginaire…
L’exposition est aussi ouverte avant les spectacles de l’Espace K
— espace-k.com
JOCHEN GERNER
Né en 1970 à Nancy, où il est diplômé à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts en 1993, Jochen Gerner est dessinateur, illustrateur pour la presse et auteur de bande dessinée. Membre de l’OuBaPo (l’Ouvroir de la Bande dessinée Potentielle), il est Édité par L’Association ou Le Rouergue il collabore régulièrement pour des grands titres de la presse française et étrangère, tels que Le 1, Le Monde, ou encore The New York Times. Jochen Gerner est représenté par la galerie Anne Barrault (Paris). En 2016, il a été distingué par le prix Drawing Now du Salon du dessin contemporain.
— jochengerner.com
GUILLAUME CHAUCHAT
Né en 1980 à Paris, élevé entre la France, les Etats-Unis et la Hongrie, Guillaume Chauchat s’installe à Strasbourg pour se former à la HEAR, où il cofonde la revue Belles Illustrations avec huit amis de promotion. Diplômé en 2009, il se dédie à l’illustration et à la bande dessinée, ainsi qu’à l’enseignement (à la HEAR) et à ses sculptures de fil de fer longilignes et décalées. Il signe également des dessins pour XXI, Le Monde, Libération ou encore The New York Times. En 2010, il est récompensé par le prix Jeune Talent du festival d’Angoulême.
— guillaumechauchat.com
Diplômé de HEAR en 2007, illustrateur pour l’édition jeunesse, il a publié chez Hélium, Le Rouergue, Actes Sud Junior, ou encore Gallimard jeunesse. Il réalise également des dessins pour la presse (XXI, The New York Times…), des affiches, il est aussi batteur dans plusieurs formations post-rock comme Slaap. Il expose ici une cinquantaine d’œuvres issues de ses séries Sur des roulettes et 11×14. Cette dernière se compose de petits dessins réalisés à la gouache, sur le principe de l’exercice spontané et ne font pas récit. Sur des roulettes est constituée de quatre affiches sérigraphiées, plus narratives : chacune permet à Laurent Moreau d’exprimer son « âme de skateur », tout en jouant avec des décalages produits par les spots qu’il imagine.
Née à Nancy en 1978 et diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Mulhouse, Jeanne Bischoff vit et travaille Strasbourg, où elle élabore un style de dessin bien à elle, entre l’illustration abstraite et la broderie. Fascinée par les gravures minutieuses de La Mode illustrée (éditée entre 1860 et 1932), elle y sélectionne des détails qu’elle découpe, colore et assemble, un peu à la manière d’une scientifique qui aurait remplacé son microscope par un kaléidoscope. Ce protocole expérimental lui permet de dessiner inlassablement des paysages composés de coraux, d’organes aquatiques et d’étranges plantes aquatiques.
Débordant de formes et de couleurs, les livres de Jeanne Bischoff retracent ses errances graphiques, tout en nous immergeant dans une lecture qui anime et déploie ses planches.
De la vie de Dans Le Ciel Tout Va Bien on dira peu de choses, l’anonymat relevant de la démarche de l’illustrateur. Intéressé par la photographie, le cinéma, la musique et l’écriture, c’est avec le dessin et la couleur qu’il forme son propre langage, singulier et simple. Acteur du milieu de la micro-édition, il a participé pendant plusieurs années à l’organisation du festival Fanzines! à Paris, et s’auto-édite régulièrement, ce qu’il considère comme une « progression parallèle et constante» de son travail. Depuis 2011, Dans Le Ciel Tout Va Bien s’est lancé dans une série de dessins au crayon et au feutre sur post-it, qu’il met en ligne sur les réseaux sociaux et qu’il publie dans des ouvrages.
Auteure et illustratrice, Marie Dorléans a étudié les lettres et l’histoire de l’art avant de se spécialiser dans l’illustration jeunesse à l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg (devenue HEAR). Depuis l’obtention de son diplôme en 2010, elle a publié plusieurs albums dont L’Invité (Le Baron Perché, 2011), On dirait que… (Le Baron Perché, 2013), ou encore Course épique (Sarbacane, 2016). Elégantes et malicieuses, les illustrations originales qu’elle dessine pour C’est chic ! (Seuil Jeunesse, 2015) traduisent le regard si particulier qu’elle porte sur le monde et le quotidien, à mi-chemin entre absurde et fantaisie.
Heure du conte, 6 sessions de 20 minutes avec l’association Lire et faire lire, 8 enfants maximum.
L’exposition coïncidera avec la publication en Français d’En Chine (Atrabile) et d’Au musée (Delcourt). Des planches originales et des reproductions de planches, en Allemand et en Français, tirées de Insekt (Sarbacane, 2007), Quatre Yeux (Atrabile, 2013) et Dri Chinisin (L’Association, 2013), seront exposées à cette occasion. Exposition reprise du 25 avril au 7 juillet 2017 au Goethe Institut de Nancy, 39 rue de la Ravinelle (vernissage le 24/04 à 18h30).
En partenariat avec le goethe-institut & les bibliotheques de l’Université de Strasbourg.
L’exposition lancement du nouveau numéro du journal se composera uniquement d’affiches sur le thème : affiches électorales d’une démocratie représentative. Journal illustré, Novland, publié par de jeunes diplômés de la HEAR, favorise le recul et l’analyse de la politique. Son nom est dérivé de la Novlangue, conceptualisée par Georges Orwell dans 1984 : épurer la langue des mots négatifs, afin de ne plus pouvoir penser la critique du régime. Novland essaye modestement de débusquer la langue de bois et autres subterfuges dans les affaires publiques. En se basant sur des sources diverses, touchant généralement les sciences sociales, sa volonté est de traduire celles-ci, en illustrations ou en bandes dessinées.
L’Amour rassemble douze jeunes auteurs autour de projets d’illustration, d’édition et de création multimédia. Le collectif évolue entre Strasbourg, Paris, Bruxelles, Angoulême et le reste du monde. À l’occasion de la sortie de son numéro 3 Jeux Olympiques, l’Amour sort de l’ombre.
Des origines antiques à l’esthétique moderne de cet événement international, alliant drapeaux, foules, stades, corps luisants, luttes intestines, et jeux glorieux, cet univers démesuré, fascinant ou ridicule, leur a inspiré une édition haute en couleurs. Les trophées, planches originales, drapeaux sérigraphiés, et l’édition en tirage limité seront de la partie.
À l’aide de symboles élémentaires, Amina et Point36 confrontent leurs regards en images. Ils puisent directement à la source en s’inspirant des Wuxing, les cinq éléments présents dans la cosmologie chinoise. Bois, métal, eau, terre et feu prennent forme, en silence. Tous deux férus de tatouage, ils proposent d’encrer sur la peau une série de dessins à quatre mains (sur rdv). Amina Bouajila, illustratrice strasbourgeoise travaille pour différentes revues et collabore avec Matière Grasse éditions sur des projets imprimés à la main.
Jeune ermite aux cheveux noirs, Point36 fait des tattoos, peint des murs, colle du papier et se sert de la sérigraphie, la gravure, la broderie ou encore l’encre de chine.
sur rdv socopof@centralvapeur.org
Quatre ans après la création de la revue et du projet, il est l’heure des premiers bilans, alors que l’équipe éditoriale travail sur le 4eme opus de la revue graphique. Les Ombres vous proposent de revenir sur quatre années d’expérimentations graphiques autour de l’objet imprimé, via dessins originaux et diverses impressions, dans l’un des lieux underground du chic strasbourgeois.
À l’entrée de la Petite France, l’atelier réunit depuis 2015 seize illustrateurs. En plus d’être un lieu de travail, il ouvre ses portes au public un mois sur trois à l’occasion d’une expo- vente, afin de valoriser la production de ses différents auteurs : Agathe Senn, Alma Bucciali, Laurane Delavier, Margot Bazin, Christelle Diale, Florian Duchesne, Daisy Gand, Hannah Lafargue, Julie Lapierre, Nicolas Leday, Mathilde Millot, Alban Dreysse, Killian Conann, lina Seddiki, Elodie Lesigne et Célia Housset.
Le vernissage aura pour thème : Gravures.
Pour fêter la sortie de « Carte-Postale », son troisième numéro, le magazine Gros Gris expose les œuvres d’Hicham Amrani, Hélène Bléhaut, Lorine Boudinet, Claire Boullé, Margot Cannizzo, William Drummond, Gaëtan Koch, Oussama Tabti et la collection de cartes-postales d’Arthur Vanhoey. Un libre- accès au jeu vidéo The endless express, des conférences, concerts et dj-sets ensoleillés ainsi qu’une performance de Camille Fischer prolongeront encore le voyage.
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