Quarante micronations créées par autant d’illustrateur·ices sont réunies en congrès à Strasbourg pour la seconde fois, bien déterminées à être vues, après un premier confinement qui a tenu les visiteur·ses à distance.
Elles s’affichent sous les traits de kakémonos illustrés, qui s’étendent et gravitent autour de l’escalier monumental qui surplombe la grande coupole de la BNU. Créées selon des contraintes de couleurs et un format imposé, ces étendards coexistent pacifiquement avec des traitements graphiques et techniques variées.
C’est l’histoire, et la diversité des festivals, expositions et événements créés par l’association Central Vapeur qui sont convoquées au travers des drapeaux de ces quarante illustrateur·trices.
Beaucoup sont issu·es de la HEAR et sont passé·es par Strasbourg, d’autres ont fait leurs études à Épinal ou en Hongrie, vivent en Belgique, en Italie, en Espagne, en Écosse, ou même à Paris.
Les pays qu’i·elles ont imaginé sont représentés par des blasons, emblèmes, couleurs, paysages mentaux ou scènes de vie. D’aucuns ont des caractéristiques bien précises, un roman micronational tout personnel, d’autres laissent leur seul nom parler pour eux.
Événement d’ouverture : « Cavalcade des Mircronations »
Le 18 mars de 16h à18h. Les photos de Marie Sécher:
Trajet de la cavalcade:
À l’occasion de l’ouverture de ce Festival 10.1, et pour célébrer notre 10e + 1 anniversaire, le 18 mars verra défiler, en huit groupes soigneusement distanciés, des reproductions sur drapeaux des kakémonos exposés à la Bnu.
> Événement de fermeture : « Diriger pour mieux régner »
Le 31 mars, horaires à suivre
Sur Télévapeur
Une conférence ralliant moult dignitaires et spécialistes de la sphère micronationale, qui par ce biais présenteront leurs pays et leurs recherches.
Après une présentation de chaque État, une table ronde sera organisé autour des mesures gouvernementales prises par chacun d’entre eux dans un contexte de crise mondiale.
À travers une sélection de planches de la bande dessinée éponyme, Erstein Costis, les passant·es des quais sont invité·es à découvrir un univers surréaliste et poétique dans l’espace urbain. L’exposition consiste en une série de vingt illustrations format affiche dans dix panneaux mobiles.
Margaux Meissonnier est née en 1992 à Montpellier et sort diplômée de la HEAR en 2017. Elle développe des narrations étranges, peuplées de personnages incomplets et aux destins sans joie, qui déambulent dans un univers graphique, poétique et surréaliste, en quête d’horizons francs.
En attendant la consécration des 192 pages d’Erstein Costis, son premier album paru chez Magnani durant le confinement, elle erre – comme ses personnages –, entre différents à-côtés (micro-édition, graphisme pour le cinéma…) et signe l’affiche du festival Central Vapeur 10.1.
L’histoire se déroule à Ersatz, un étrange hôtel du Middeulöf Nowère. L’établissement est immense, calme et coloré, les employé·es elles·eux, se sont engoncé·es dans l’ennui. C’est là qu’Erstein Costis et son chien Jory ont décidé de se perdre, le temps d’une longue promenade onirique et absurde.
Rencontre avec Margaux Meissonnier le 20 mars de 15h à 18h à la librairie Le Tigre, 36 quai des bateliers
Du carrefour de l’Europe vient le magazine slovène de bande dessinée Stripburger avec son mélange d’artistes, de styles et de récits. L’exposition présente une sélection d’affiches et de couvertures en sérigraphie et risographie, signées par un groupe d’artistes slovènes et internationaux réunis autour de la revue indépendante.
Télévapeur
Le 25 mars, de 17 à 18h,Stripburger : du fan-zine au pro-zine, du collectif slovène à la revue diffusée internationalement.
Le 28 mars de 17h30 à 18h (direct) Atelier bande dessinée animé par Stripburger.
Nous avons demandé à cinq éditeurs et collectifs invités initialement à notre Salon des indépendants de nous fournir des illustrations dont nous avons tiré des affiches en riso avec Garage Print. Dans des vitrines de commerçants complices ou sur les panneaux d’affichage libre, si elles ne sont pas recouvertes trop vite, des créations de Mondo Zéro, Cuistax, Radio As Paper by Jean-François Biguet, E2/Sterput by Bryan Beast, Biscoto by Eloise Rey.
Diplômée des Arts Déco de Strasbourg Anne-Caroline Pandolfo, qui écrit notamment pour la littérature jeunesse, travaille depuis les années 2000 avec le dessinateur Danois Terkel Risbjerg. Leur album Perceval (Le Lombard) inspiré de Chrétien de Troyes a été sélectionné par le festival d’Angoulême en 2017. Le duo expose aujourd’hui les planches de son nouvel album tout juste paru chez Casterman, Le Don de Rachel. Une bonne occasion de découvrir des acteurices renommé·es de l’illustration en Europe et pourtant pas si connus que ça dans leur bonne ville.
Née en 1988 à Paris, Laura Ancona est illustratrice, diplômée de la HEAR en 2012. Elle anime aussi des ateliers artistiques de médiation et création avec divers publics. Récemment réinstallée à Strasbourg après plusieurs années à Paris, elle dessine avec passion, pour des projets personnels de dessin, ou en réponse à des commandes. Représentée par l’agence Costume 3 Pièces, ses images se déclinent sur des supports variés : presse, édition ou design textile, stickers, murs et vitrines ou encre packaging publicitaire. Ses illustrations ont accompagné des articles dans XXI, Télérama, et des maisons comme Gemmyo ou la maison Veuve Clicquot.
Expo-vente d’illustrations à l’Atelier du Bain aux Plantes
La Terre danse autour du Soleil et voilà que changent les saisons. L’Atelier du Bain aux Plantes ouvre ses portes et nous embarque dans cette ronde. Les membres de l’atelier d’illustrateurs•rices et les artistes invité•es nous présentent leurs visions de ce cycle et des transformations qu’il amène avec lui. Évolution de la végétation, variations d’ambiances, d’émotions, de couleurs. Tout fane et refleurit dans cette nouvelle exposition printanière !
Inspirée des gravures sur bois de Frans Masereel, témoignages impressionnants de la condition humaine dans la ville pendant l’entre-deux-guerres, l’exposition présente des originaux de bande dessinée sur la ville. L’exposition rassemble des artistes renommé·e·s d’Europe et des États-Unis. La ville est tout aussi singulière et diversifiée que les perspectives depuis lesquelles ils la considèrent : les dessins affectueux du gentleman parisien Sempé, les observations quotidiennes précises de l’avenue Dropsie par le pionnier du roman graphique Will Eisner, l’amère réaction au 11 septembre catastrophe du prix Pulitzer Art Spiegelman, les contes urbains surréalistes de Gabriella Giandelli et les mondes de Helge Reumann qui oscillent entre folie et humour – tous sont unis par la forte présence de la ville en tant que espace social. Les techniques utilisées pour réaliser ces œuvres sont aussi variées que les thèmes exposés ici. Ils vont des impressions du voyageur citadin Christoph Niemann, avec parcimonie et directement traduites en peinture, aux œuvres à l’encre expressivement abstraites de Lorenzo Mattotti, des panneaux de Chris Ware aux dessins spontanés à main levée de Yann Kebbi, et du reportage peint dans le sang par Michaël Matthys, aux villes en carton naïve du duo d’artistes belges Thierry Van Hasselt et Marcel Schmitz. Avec des œuvres de: Will Eisner, Gabriella Giandelli, Yann Kebbi, Frans Masereel, Michaël Matthys, Lorenzo Mattotti, Christoph Niemann, Helge Reumann, Marcel Schmitz, Sempé, Art Spiegelman, Thierry Van Hasselt und Chris Ware.
L’expo sera ouverte du 25 mars au 4 avril, uniquement sur rendez-vous avec réservation 24h à l’avance par mail