Quand le ministre berlinois de l’illustration numérique en carton rencontre le miniaturiste le plus expansif de Strasbourg, naît une tempête de couleurs où les anges tombent sur les chiens. Un ange robot, en panne de kérosène, s’écrase sur la maison d’un chien. À la suite de cet événement, les personnages errent au sein de paysages étonnants, dans un monde sans dessus dessous.
En vingt dessins, et à l’image de leurs créateurs, les deux humanoïdes échangent et se renvoient la balle, aux côtés d’une piscine verticale ou face à un hôtel en ruine. alors que les personnages évoluent au détour d’une forêt, d’un temple ou d’une station essence, une nouvelle mythologie se dessine. Une chose est sûre : quelque chose ne tourne pas rond.
En alternant les points de vue, les deux illustrateurs s’amusent des perspectives, adoptant tantôt la vision d’un personnage, tantôt celle d’un autre, en impliquant pleinement le·la spectateurice dans leurs univers respectifs.
Samuel bas et Henning Wagenbreth dessinent des mondes qui puisent leurs inspirations dans l’enfance (Legos, jeux vidéos, ou films d’animation), et mélangent volontiers candeur et grotesque. Ils signent un récit dessiné inédit et complètement barré !
Après une enfance dans le sud de la France, rythmée au son des boules de pétanques, Samuel bas entreprend des études de graphisme à l’EPSAA d’ivry sur Seine, puis des études d’illustration à la HEaR de Strasbourg. Diplômé en 2019, il se lance dans la réalisation de livres ludiques et d’illustrations, autant inspirées par l’esthétique de sa collection de jouets que par des films d’animation des années 30.
Professeur d’illustration et de design graphique à l’université des arts de Berlin il est publié dans la presse internationale. animateur du Ministerium für illustration, galerie berlinoise, il joue de couleurs puissantes, typos, symboles et angles droits comme de cubes pour bâtir un univers bariolé décliné en livres illustrés, bande dessinées, affiches, couvertures de romans d’Edgard Hilsenrath, tableaux, installations et mini-télés en plastique.
Dernière des expositions du projet Europe Créative Invisible Lines, Borders met d’équerre impressions noir et blanc et originaux en couleur grand format de vingt illustrateurices. Leurs lignes se croisent sur les frontières franchies par trois réfugié·es qui ont livré leur récit et parfois leurs images.
Mené sur trois ans avec douze jeunes illustrateurices venu·es de neuf pays d’Europe et porté par quatre structures européennes, INVISIBLE LINES : Borders est le résultat du workshop et des 24h de l’illustration menés à Strasbourg à l’été 2021.
Face à un territoire alsacien et strasbourgeois composé de lignes invisibles, Central Vapeur a choisi pour thème les frontières. aiguillée par des bénévoles actif·ves au Centre Bernanos, l’association a récolté les témoignages de trois réfugié·es. Rachid Oumar, 20 ans, passé par quatre ou cinq frontières de l’Afrique à l’Europe avant d’être accueilli à Strasbourg puis de trouver un emploi à l’Ouest. Wali Iscen a fui il y a bien longtemps le Kurdistan, avant d’ouvrir sa pizzeria à Strasbourg. A. refuse de voir son nom dévoilé après avoir échappé à un mariage forcé.
C’est de ces témoignages, que les douze artistes sélectionné·es par invisible Lines ont tiré leurs œuvres, rejoints par deux mentors — Yvan algabé et José Muñoz —, puis par cinq illustrateurices strasbourgeois·es lors des 24h de l’illustration
Comment raconter ces récits, quelle place tenir ou prendre, sans parler à la place de ? Certains originaux présentés n’ont pas subi les filtres du récit puisqu’il s’agit des souvenirs même de Rachid Oumar, qui a dessiné à son tour durant les 24h.
Atelier Terrains Vagues
• Pour le workshop Borders : Yvan Alagbé (FR) / Omar Cheikh (IT) / Clara Chotil (FR) / Bim Eriksson (SU) / Lode Herregods (BE) / Lucie Lučanská (CZ) / Katarzyna Miechowicz (PL) / José Muñoz (AR) / Mia Oberländer (DE) / Lisa Ottenburgh (BE) / Elena Pagliani (IT) / Léopold Prudon (FR) / Marco Quadri (IT) / Barbora Satranská (CZ).
• Pour les 24h : Quentin Bohuon / Garance Coquart-Pocztar / Julia Frechette / Salomé Garraud / Rachid Oumar / Erwan Surcouf.
Quarante micronations, créées par autant d’illustrateurices, défileront dans les rues de Strasbourg en ouverture de cette 12e édition du Festival.
Cette année, cinq nouvelleaux artistes ont imaginé la leur, et leurs illustrations sont venues enrichir la collection originale de 2020, imaginée pour nos dix ans. Le défilé dans l’espace urbain prendra fin au 5e Lieu pour l’inauguration de l’exposition d’Henning Wagenbreth dans le cadre des Rencontres de l’illustration.
Ce nouveau parcours d’affiches entraîne les passant.es à la découverte de la nouvelle bande dessinée d’Elizabeth Holleville, pour un crépuscule vosgien aux frontières du réel. Les planches de cette exposition sont tirées d’Immonde !, bande dessinée d’Elizabeth Holleville paru chez Glénat en 2021.
On trouvera dans ces images les traces des années strasbourgeoises de l’autrice installée depuis peu à Marseille. Passées au format affiche, sélectionnées et réorganisées par l’autrice, ses planches content une histoire dont les passant.es doivent combler les trous, y compris les plus inquiétants !
Bienvenue à Morterre, petite ville fictive des Vosges. Flânez dans ses jolies ruelles aux maisons cossues, visitez son marché de Noël typiquement alsacien ou prenez un grand bol d’air frais dans ses larges forêts de sapins… Mais surtout, surtout, ne vous aventurez en aucun cas aux abords de sa dernière usine encore en activité, la monumentale Agemma, dans laquelle on déterre chaque jour un minerai hautement radioactif. Sinon… qui sait quelles découvertes monstrueuses vous y ferez !
Née en 1988 à Nantes, diplômée de l’école Estienne et d’un master de bande dessinée à Angoulême, Elizabeth Holleville participe à la sortie de l’ école à divers fanzines et revues (Biscoto, La Corde rouge, etc.), avant de publier en 2018 la bande dessinée L’été fantôme chez Glénat. Parallèlement son travail d’autrice, elle réalise des illustrations et des bandes dessinées de commande (L’évolution de l’homme, parue chez Casterman ou Le Rhume publié chez Milan)
Des fantômes, des acteurs, des musiciens, de drôles de champignons… C’est tout une troupe qui accompagne Lisa Blumen.
L’exposition regroupe des dessins originaux aux feutres de l’illustratrice, issus d’une série sur le théâtre et de son livre La Vérité sur les fantômes. Née en 1994 à Roubaix et diplômée de la HEAR à Strasbourg, la pratique du dessin de Lisa Blumen alterne entre albums jeunesses, bandes dessinées (comme l’apocalyptique Avant l’oubli), commandes pour la presse et projets de microédition.
Au 4 quai Finkmatt, quelque chose d’étrange s’est passé… La végétation semble avoir pris le dessus dans l’atelier, le printemps y est surement pour quelque chose. Laissez-vous piquer par la curiosité et plongez au travers de la végétation qui encadre l’entrée. Mettez un pied dans ce petit jardin qui vous fera sentir aussi petit qu’une coccinelle. Autour de vous, des histoires se dévoilent au fur et à mesure de votre déambulation au cours de laquelle vous pourrez découvrir quelques secrets. Une exposition conçue pour les familles et les enfants à partir de 6 ans.
Une maison molle et alléchante, quelques branches bavardes, des personnages aux contours pastels ; c’est ainsi qu’un monde doux, tendre et étrange se tisse entre le travail d’Amandine Meyer et Marie Mirgaine. Le temps du festival, les deux artistes et illustratrices investissent, par une sélection de collages et aquarelles, la vitrine de La bouquinette. Par cette mini exposition, elles souhaitent ainsi partager quelques images faites à la main, dans la minutie de leurs techniques respectives. L’occasion également de faire vivre leurs illustrations autrement que par le livre.
Plasticien, illustrateur, photographe et touche à tout insatiable, Baptiste Filippi s’attaque aux livres anciens. L’illustration contemporaine se mêle au patrimoine dans cette exposition.
De tous les aptères comme de tous les insectes en général, les mites sont les plus petits. Fort peu d’espèces de ce genre, très nombreux, se distinguent par la taille et s’offrent à la vue. Observation sur les mites est une enquête minutieuse, guidée par la bibliophile Anne Vaudrey. Une plongée dans une sélection d’ouvrages anciens parcourant les livres d’emblèmes, le caractère des passions, les premiers manuels pour enfants, ou les mémoires d’un explorateur bourguignon en exil.
Artiste strasbourgeois, Quentin Hell a une affinité toute particulière pour la représentation des univers de science-fiction. Il met son trait au service de couleurs vives et de personnages-machines pour raconter des histoires qui lui sont chères. Vous pourrez voir son travail dans le jeu de société Ephios, fruit d’un an et demi de travail avec l’éditeur Disto Studio et l’auteur Cyril Wadri, des jeux vidéos indépendants (Don’t Forget Me, The Corruption Within, Blood Nova), de la bande dessinée (Equinoxe, ouvrage collaboratif) et des illustrations plus personnelles.
.Une exposition proposée par gallerylac.eu.
Voyage imaginaire et sonore en Asie du Sud- Est, l’exposition présente les œuvres (dessins, sculpture sur bois, broderie) conçues comme prototypes hors d’échelles (5/1e) en vue de la fabrication – en série limitée – d’un objet manufacturé. Ce projet est le troisième volet d’une série intitulée par l’artiste « modèles dérivés ». Après un écusson brodé et un vinyle, il s’agira cette fois d’une cassette audio.
Du plus petit point de trame au format démesuré
Simples fanzines ou affiches complexes bien plus d’images que de texte
Peut-être va-t-il falloir prendre du recul
ou s’approcher
Derrière les vitres il y aura l’envers du décor Ce que l’on ne voit pas quand on tient
un livre dans ses mains
Elie Partouche est multicasquette :
sa pratique touche à la fois à la BD, au graphisme, à l’impression et au code. Depuis 2017, il dirige la maison de micro-édition « Passe en Profondeur ».
Pour Gianpaolo Pagni l’exploration des motifs et des signes s’inscrit dans une notion fondamentale
de son travail, celle de la mémoire et du souvenir. Pour sa troisième exposition personnelle Modulab, un ensemble d’oeuvres issues des dernières recherches de l’artiste seront présentes avec l’édition d’un nouveau multiple.
L’exposition présente une décennie de travaux d’éditions en-dehors de ce que l’on désigne sous le nom de commande « classique ». La graphiste est ici soit l’autrice ou l’initiatrice de ces ouvrages. Le parti-pris graphique pour la mise en forme de chacun de ces livres questionne : la graphiste ne serait-elle pas une « autrice » en filigrane ?
Depuis plus de dix ans, le travail de Volumique établit des liens et des connexions entre des univers, types d’objets ou gestes. Entre tangible et numérique, le développement de nouveaux types de jeux et de livres explore le potentiel de matériaux et de technologies que l’on n’a pas coutume de voir se rencontrer.
Lika Nüssli est l’une des dessinatrices les plus connues et les plus actives du milieu artistique suisse contemporain.
Ancrée dans l’art narratif, elle observe et expérimente diverses formes d’arts telles que le dessin, l’illustration, la bande dessinée et la peinture. on pourra par exemple découvrir des reportages graphiques et dessins de voyages qui ont souvent pour thème la répression et le statut des femmes.